Tout le monde nous recommande de faire les marquises aussi nos commençons par cela. Le billet n’est pas donné et nous avons beaucoup hésité à acheter un pass air tahiti (ce que nous recommandons finalement, il permet de faire pas mal d’îles à moindre prix).
Il y a 6 iles habitées aux marquises, les 2 principales étant Nuku Hiva au nord et Hiva oa au sud. Il n’y a pas de liaisons maritimes entre elles malgré les distances raisonnables.
La concurrence récente de Air Moana à permis de faire chuter les prix mais le tarif reste autour de 500eur (60k XPF) un A/R vers tahiti.
Hiva oa est l’île où Jacques Brel, et Paul Guoguin sont enterrés après y avoir passé leur fin de vie.
Trouver un logement, surtout aux marquises, est une expérience intéressante. Il y’a les hôtels, à plusieurs centaines d’euros la nuit donc hors budget et les pensions familiales plus accessibles et authentiques mais assez coûteuses aussi (au mieux à 100eur/nuit). Ces pensons ne sont généralement pas référencées sur nos outils favoris (Booking, Google maps, air bnb). I l’office du tourisme les centralise sur une page paru ergonomique. On y pratique d’ailleurs souvent un tarif à la personne. Un chambre peut être a 100eur la nuit mais a 200eur pour 2 personnes par exemple. Cela se fait aussi en taxi. Et enfin, les prix ne sont généralement pas communiqués. Il faut donc appeler pour se renseigner, ce qui n’est faisable qu’une fois sur place et si on a le forfait. Une astuce néanmoins : le site du petit futé nous a permis de connaître les tarifs de certaines d’entre elles.
Côté logement nous avons trouvé une pépite, en pensant que c’était quitte ou double. Un bungalow spatieux entièrement équipé de moustiquaires, au tarif de 60eur la nuit, à réserver pour une semaine néanmoins. Généralement les vacanciers restent 4 jours à hiva oa. C’était la condition demandée par notre hôte qui nous repondait dans un mail laconique : hiva oa ne se visite pas en 3 jours. Et il avait sans doute raison. Cela nous convenait d’ailleurs car nous fatiguions de tous nos deplacements et préférions ralentir notre mode de visite.
Toujours sur notre logement, nous nous devons de mentionner notre hôte qui a rendu notre experience à hiva Oa unique et puissante. Il s’agit de Jean Saucour. Le bonhomme a 80 balais pour reprendre son expression, et il est toujours bien en forme. Il nous acceuille avec un collier de fleurs chacun, composé de fleurs de tiarés et de frangipaniers qui sont extrement parfumees, et d’autre fleurs décoratives. Nous arrivons donc fatigués car nous avons fait beaucoup de trajet (chine 3h, nouvelle zelande 7h, tahiti 8h, hiva oa 3h) mais tout embaumés d’une belle odeur.
Jean nous a récupéré a l’aeroport et nous fait visiter le village principal où nous logeons (Atuona), nous fait faire le tour des commerces, et visiter le cimetière avec les fameuses tombes de Jacques Brel et de Paul Guoguin. Nous decouvrons à cette occasion que les musiques tigres sont voraces et qu’il est plus averti de porter des vêtements couvrants, malgré la chaleur, lorsqu’on est un touriste dont raffolent les moustiques.
Jean nous offre ensuite les fruits du jardin, des caramboles et des fruits de la passion. Nous en aurons plus qu’il n’en faut pour tous les futurs petits déjeuners.
Les jours qui suivent ressembleront au premier. Jean sera notre guide éclairé qui nous prendra dans sa voiture (un bon vieux pick up) , rouler à au ralenti en nous racontant tout ce qu’il me sait et le passionne sur l’histoire de l’île et l’époque glorieuse où les jeunes comme lui vivaient en autharcie avec la chasse aux cochons sauvages, aux chèvres, la pêche aux langoustes et bien sûr la cueillette des fruits qui poussent toute l’année (pamplemousses, avocats, citrons, bananes, cocos etc).
C’était donc un vrai plus d’avoir ce papy en forme qui nous a plongé dans l’expérience hiva oa !
Concernant l’île, voici quelques infos intéressantes:
• Il n’y a pas de récif corallien, donc pas de snorkling ni plongée au sens classique
• Il y a peu de plages mais on en trouve de très jolies et même avec des semblants de lagon
• Les marquisiens sont différents des autres atoll. Ils ne parlent pas le tahitien d’ailleurs, entre eux au moins
• Il y avait plus de 80 000 habitants avant les européennes. Comme ailleurs en Polynésie, les maladies, l’alcool et les armes à feu ont décimé les populations. Il en restait seulement quelques milliers qui se sont croisés avec les nouveaux arrivants
• Les tribus étaient nombreuses et étaient parfois alliées parfois ennemis. On pratiquait, et pas qu’aux marquises car on nous a confirmé cela pour Tahaa aussi, le sacrifice en cérémonie ainsi que le cannibalisme
• Les tatouages sont magnifiques et riches de significations, et étaient un art en voie de disparaître lorsque l’église a interdit leur pratique… Jusqu’à ce que des archéologues et autres experts y voient l’erreur
• Il ya un seul village avec quelques petites épiceries. On est loin de tout et comme le disait jean : on ne vient pas a Hiva Oa pour faire fortune mais par choix de vie
• C’est l’ile des Tikis, qui sont des statues de pierre enterrées et ressemblant étrangement aux statues geantes presentes sur l’ile de pacques. Une anecdote a ce sujet : les statues de l’ile de pacques regardent toutes vers l’interieur sauf a un endroit où elles regardent l’océan à l’ouest, là où se trouvent les marquises
• Les habitants semblent heureux de vivre. Le dimanche nous avons pu les entendre chanter et jouer du yukulele et qu’est-ce que c’etait gai !

On ne visitera pas d’autres îles aux marquises, faute de vol intéressant pour aller sur nuku hiva mais aussi de logement abordable. D’ailleurs le jour où nous aurions pu aller à nuku hiva la meteo empêcha l’avion de se poser à l’aller (depuis tahitu) et donc de prendre les voyageurs allant à nuku hiva. Comme quoi.
Nous repartimes donc avec cette fois un collier de coquillages tres joli offert par Jean et sa petite fille en ayant bien pris conscience du style de vie marsuisien tellement different du nltre et pourtant si riche, simple et joli.
A mediter a notre retour tout cela !

Ta’haa