Volcans
L’Indonésie est connue pour avoir une activité sismique et volcanique intense. Elle est à la jointure de 3 plaques telluriques, compte 150 volcans actifs (donc certains tristement célèbres sur ces dernières décennies) et à aussi connu un super volcan ayant produit un hiver volcanique il y a 70 000 ans (le lac volcanique Toba à Sumatra, 100km x 35km, en est le vestige).

Bref, impossible de faire l’Indonésie sans étape volcanique. A Java 2 volcans actifs sont célèbres (et touristiques), le mont Bromo et le mont kawa Ijen. Les 2 sont à l’est, ce qui nous rapproche de l’île de bali notre prochaine destination.
Nous avons donc réservé un circuit de 3 jours et 2 nuits avec une agence pour visiter cela.

Jour 1: on se débrouille pour rejoindre Probolinggo en train depuis Yogyakarta. Une fois arrivés notre chauffeur nous emmène en 1h30 au village le plus proche du volcan. On y dort jusque 2h30 du matin, ouch.
Jeep ensuite, comme plusieurs centaines de touristes malgré la basse saison, pour aller attendre (pendant 1h30) le lever du soleil depuis un point de vue ou il fait froid et venteux et nuit. C’est sympa comme souvenir malgré tout mais à 5am Il y a trop de touristes et ça gâche un peu l’expérience.
Ascension jusqu’au sommet du volcan, on nous propose des chevaux pour éviter 30mins de marche, ça sent fort l’attraction touristique trop développé hélas tout cela.
Néanmoins voir le cratère et y entendre le bruit de tempête incessant lié à son activité volcanique est incontournable.

On se pose ensuite à notre 2eme hôtel. C’est la basse saison donc personne à la piscine,qui est immense ! On adore. En revanche départ à minuit… il faut rattraper son sommeil l’aprèm.
Après 2h de route, arrivée au pied du mont kawa Ijen. On part parmi les premièrs et un guide nous accompagne. C’est un ancien mineur (de souffre) adorable. Il fait nuit, l’ascension dure 1h, et comme c’est sportif ça réveil. Une fois la haut, toujours de nuit, on descend dans le cratère pendant 20mins. Ce qui est plaisant c’est que le risque est présent. On peut tomber, il n’y a pas de barrières partout. Comme on est en tête du peloton on n’a pas trop de monde.
Quand ça sent le souffre on met le masque de protection. On arrive enfin en bas, il y a une coulée de flammes bleues. En fait les flammes sont blanches argentées mais le fond est bleu. C’est tres joli. C’est le souffre qui se liquéfie quand il passe sous les 450deg. A 180deg il devient solide. Après quelques photos et vidéos, un touriste se dirige vers les fumées, se penche et y plonge sa main. Je dis à Kristelle qu’il est fou et inconscient, écervelé même, voir complètement frappa dingue, sans oser aller jusqu’a le traiter de psychopathe non plus. Le bonhomme se rapproche du groupe, je réalise alors que c’est notre guide (ex mineur) et qu’il a extrait un morceau de souffre fraîchement solidifié ! Il est encore translucide. Il nous le donne et je compte bien le ramener en France !
A côté de nous on aperçoit, à la lumière de nos lampes, une plage… C’est le lac méga acide et mortel. Rien ne nous empêche d’y accéder si ce n’est notre bon sens. J’aime aussi.
On finit la session en remontant au sommet du cratère pour voir le lever du soleil et le lac turquoise de 1km. Notre guide nous dit qu’il fait 200m de diamètre. On apprend aussi que c’est le plus acide au monde. C’est les vapeurs de souffre qui s’échappent du volcan et réagissent avec l’eau de pluie dans le cratère pour faire de l’acide sulfurique. Ph à 0.2, ça pique plus que le réveil a 2h30 je dois dire…
On peut tomber à pic dans ce lac depuis le sommet à certains endroits. Ce petit risque ajoute du piment surtout quand on manque de sommeil.
On redescend et petit déj au point de départ. On est cuits et ravis de ces 2 expériences extraordinaires même si on regrette que ce soit autant touristique (et encore on était en basse saison, en pleine saison c’est bien de ce que nous disent les guides).